Le vent glissait sur ma peau mouillée et venait la sécher , s'infiltrant entre les mèches de mes cheveux et les plies de ma serviettes. Je venait de me baigner dans la rivière glacée pour me réveiller d'un lourd sommeil peu réparateur et était présentement perché sur la cime d'un chêne près de la rivière. Je fermai doucement les yeux pour écouter calmement l'écoulement fluide et apaisant du cours d'eau. Je portai ensuite un coup d'œil au soleil qui perçait difficilement le brouillard (eh oui! Le brouillard!) de ce frais début d'après midi. J'entrepris une rapide descente du végétal pour me poser silencieusement sur l'herbe mouillée, résultat de la rosée qui n'avait pas encore séchée. J'attrapai mes vêtements puis partis d'un bon pas vers la demeure familiale. En rentrant, je jetai un regard à mon bureau de travail ou quelques dossiers et lettres s'entassaient. J'en prenais une et un sourire illumina mon regard. Ces lettres venaient de mes frères qui s'enquerraient de ma situation à Kiri et de ma vie de tout les jours. Et bien ma vie de tout les jours allait très bien car on m'avais assigné une semaine plus tôt un sensei. Mais pas n'importe lequel, on m'avait assigné comme sensei le grand Trafalgar Law, l'épéiste de Nuibari ! Je jetai donc mes vêtements du matin au sol en entrant dans ma penderie, me promettant de les ranger plus tard. Puis, j'enfilai rapidement un smoking pour bien paraître devant mon nouveau sensei.
Ce que je ne savais pas encore c'est que je ne pourrais probablement plus jamais porter ce smoking.
Je sortis du domaine Taki pour me diriger vivement vers le lieux de rendez-vous. Le terrain d'entraînement, un lieu où je n'avais jamais mis les pieds depuis l'académie. Je préférais m'entraîner sur mon domaine au lieu d'aller me mêler aux plus petits guignols qui avaient tous des rêves stupides qui ne s'accompliraient jamais. Mais moi avec ce sensei tout les chemins s'ouvraient à moi, j'allais devenir beaucoup plus fort que je ne l'avais jamais été et les autres genin dont je répugnais la présence comme Ori Oi n'auraient aucune chance contre moi! Mais bon ils sont des ninjas de kiri et 'honneur du pays ne me permettais que de penser ces réalités. Je me souvenais vaguement de l'endroit, une pette étendue où on retrouvait des terrains herbeux où étaient souvent plantés des mannequins d'entraînement , le tout recouvert d'arbres nombreux et broussailleux. Ce dont je me souvenais le plus était la présence d'un large ruisseau et de plusieurs étangs. Ces mêmes étangs avec lesquels j'avais manié pour la première fois le suiton! Aaaaaaah la belle époque. Mais maintenant je devais arrêter de rêver du passer et me concentrer sur les épisodes qui m'attendaient avec l'épéiste légendaire. Si je devais montrer quelques exploits physiques ou encore lui montrer mes différents pouvoirs reliés à mon affinité, je serais probablement l'homme le plus chanceux sur terre. Mais le brouillard sanglant était bien de retour et les épreuves pourraient être beaucoup plus intenses. Je déglutis en pensant aux horreurs que je pourraient subir. Je commençai à avoir chaud avec le soleil qui perçait enfin et détachai un peu mon nœud de cravate. Un rapide coup d'œil à ma montre me démontra que je serais en retard si je n'accélérais pas le pas. Je pris un vif élan puis me projetai sur le toit le plus proche pour ne pas être gêné par la populace qui passait dans les rues en ce jour de marché. Après une dizaine de minute j'atterris doucement comme une plume sur le sol parsemé de flaques d'eau dût à la pluie qui était tombée durant la nuit. Je marchai tranquillement sur le chemin avant d'arriver devant la grande grille qui séparait la zone d'entraînement du reste du village. J'ouvris la porte les mains tremblantes, j'étais visiblement très excité de rencontrer un homme tel que Trafalgar. Je cherchai entre les arbres du terrain tout en continuant ma marche et parfois essayais de reconnaître certains lieux du terrain où je m'étais pratiqué dans mon enfance. Au centre du terrain, un jeune homme blasé tenait deux hommes assez laid enchaînés. Ceux-ci étaient répugnants et semblaient sortir d'une poubelle ou d'un endroit à l'hygiène douteuse. Mais ils étaient enchainés et devaient probablement être des prisonniers ou des esclaves quoi que les esclaves étaient plutôt rares ici. Je m'approchai de l'homme blasé qui me regardait venir, un document dans les mains.
Je l'interpellai alors:
-Eh toi! T'aurais pas vue Trafalgar Law j'ai un rendez-vous avec lui et je crois qu'il est en retard.

Quel ne fut pas ma surprise quand le jeune homme blasé à qui je venais d'adresser la parole se révéla comme étant Law Trafalagar, le possesseur de Nuibari. Quel idiot je fais! Son épée se tenait attachée et flagrante dans son dos. Tout en m'expliquant le principe de l'entraînement, il n'arrêtait pas de m'envoyer sans arrêt de longues bouffées étouffantes de la cigarette qu'il tenait en bouche. J'étais en extase, même pas quarante secondes après les présentations je me retrouvais déjà en entraînement avec un des plus puissant ninja du pays de l'eau. Essayant de me concentrer le moins possible sur les vapeurs toxiques que dégageait sa cigarette, j'écoutai mon déjà nouveau sensei qui avait décidé de ne pas perdre de temps et d'en venir rapidement au fait. Une brusque phrase de sa part me fit sortir de ma rêverie.
-La paix n'existe pas, nous ne sommes que des bêtes de luxe dressés à tuer les ennemis du Daymo du pays. Rien de plus, rien de moins.
Alors qu'il dégainait son immense aiguille à coudre, cette phrase prophétique vint s'étamper dans mon cerveau comme l'aurait fait un marteau sur un clou. Il était temps que l'entraînement commence car je sentais mon sang bouillir dans mes veine et mes mains faisaient plusieurs gestes pour contenir mon excitation. Mais alors je m'arrêtai totalement en voyant la grande nuibari s'enfoncer directement dans le cœur d'un des deux prisonniers. D'un mouvement sec Law retira son arme pleine de sang du corps du pauvre homme, sans aucun regard pour le désormais défunt. Je fut pris d'une légère nausée, me réservait-il le même sort? Devrais-je lutter pour ne pas mourir contre cette légende vivante? Alors le meurtrier me tendit son autre sabre, une fine lame recourbée qui semblait finement aiguisée. D'un air totalement impassible, il me dis.
-Tue le second prisonnier. Si tu ne le fais pas je te tuerais. Tuer ou être tué c'est l'unique règle pour survivre.
Mes mains moites prirent le sabre, mes yeux se perdirent dans le reflet du métal. J'avais déjà tué, je n'avais aucunement peur de recommencer, et de toute façon un moins que rien comme ce prisonnier ne serait pas une grande perte pour la société kirienne. Je fixai le prisonnier qui tremblait et suait à grosses gouttes. Je vis même des larmes qui coulaient de ses yeux d'où émanaient le désespoir. Le pauvre homme semblait paniqué et tremblait comme une feuille. Mes mains se serrèrent sur le manche du sabre alors que je me concentrai sur la cible devant moi: la clavicule gauche du prisonnier. J'évaluai ensuite les répercussions sur ma vie que mon prochain mouvement allait créer. Je devrais probablement me préparer à recevoir un puissant coup de la part de mon sensei pour la pitié dont j'allais faire preuve. Je pourrais le tuer, mais en commettant un tel geste j'avais l'impression que je n'apprenais rien ou que mon geste était dénué d'importance. Comme si une solution plus simple que de mettre fin aux jours de cet homme se présentait à moi sans que j'aille le choix de l'accomplir. Mais on n'avait toujours le choix. Je fermai les yeux un instant pour sentir mon environnement, les feuilles voletaient partout autour de moi dans un doux bruissement sous l'effet de la brise. Puis d'un léger glissement de pied je serrai le sabre près de ma joue. Un long soupir suivit ce mouvement puis d'un coup je me détendis subitement et le sabre se planta de façon fluide dans l'épaule du prisonnier. Suivant vivement mon mouvement je continuai la trajectoire du sabre pour que celui-ci aille se planter dans le sol, le pauvre prisonnier empalé dans l'épée shinobi. Puis je posai délicatement mon pied sur la trachée du jeune prisonnier qui pleurait de douleur et de panique.
Maintenant c'était le moment où mon destin se décidait. Et si je devais mourir et bien je le ferais avec honneur, je me retournai donc avec un air à la fois narquois mais qui proposait aussi le défi. Alors j'interpellai Law.
-À quoi bon le tuer si je peux le mettre hors service ainsi. Il n'est pas mort, mais ne peut plus bouger car j'immobilise les muscles de son épaule ce qui l'empêche de pouvoir sortir du piège par quelque mouvement qu'il soit. Il ne peut pas se relever de plus et toute lutte de sa part entraînerait un appuis plus oppressant de mon pied sur sa trachée pour l'empêcher de respirer et le vider de ses forces. De plus un ennemi mort est un ennemi qui garde des informations qui pourraient être importante pour une mission ou un assassinat. J'espère que vous comprendrez mon geste Law sensei.
Puis, acceptant ma destinée, je fermai les yeux et baissai la tête pour montrer ma nuque pour une mort plus rapide si Law tentait de me tuer pour ne pas avoir suivit les instructions.

Je tirai un long soupir en entendant les paroles posé de Law m'expliquer mes erreurs alors qui ne levait points l'épée légendaire sur moi dans le but de me tuer. Un sourire narquois fendit mon visage alors que je rigolais intérieurement d'avoir si bien misé sur la marche à suivre.
Je n'étais pas stupide, loin de là. Je connaissais bien avant notre rencontre les techniques d'enseignement des jonins dont la mission était de perpétuer le brouillard sanglant. Je savais qu'il n'irait pas jusqu'à tuer quelqu'un de ma trempe et de mon rang social pour ne pas avoir clairement respecté les ordres. Et de tout façon Law comme moi n'avions rien à foutre de cet homme qui baignait dans son sang à mes pieds. Je secouai mes chaussures de cuirs qui maintenant étaient tachées par le sang en juronant ma frustration d'avoir salit un si belle paire. Puis j'enfonçai une main dans mes poches pour jouer avec une objet qui s'y trouvait. Car je vous ai bien dis que je n'étais pas stupide, car bien avant la rencontre j'avais corrompue un chuunin qui m'avait alors expliqué en comptant la somme dans ses mains le déroulement des entraînements de Law. J'étais donc bien préparé à la prochaine étape de l'enseignement, car dans ma poche se trouvait un kunaï affuté. Law après m'avoir enlevé le sabre de mes mains, Law commença à m'expliqué la nouvelle étape de l'examen. Et comme prévu les infos que m'avait donné le chuunin s'avéraient vraies. Il fallait que je touche Law une seule fois. Je ne perdit points de temps alors que je dégainais mon kunaï et que je sautai à la gorge de mon sensei. Le tuer ne me dérangeait aucunement, je cherchais simplement à obtenir un professeur qui soit conscient qu'on ne rigolait pas avec les No Taki. Je tranchais dans tout les sens alors que la fluide lame de mon maître parait habilement mes différents estocs et feintes. La sueur s'accumulait rapidement dans mon smoking alors que je sautais d'arbre en arbre et que je revenais toujours à la charge sur mon maître qui ne semblait pas épuisé le moins du monde . Le soleil continua de descendre paresseusement dans le ciel alors que le combat continuai sans arrêt, alors que j'enchainais les techniques suiton pour coincer mon adversaire. Alors que le ciel ombrageux laissait entrevoir des teintes orangées comme le soleil disparaissait à l'horizon, je m'arrêtai un peu, prenant mes distances entre moi et mon adversaire. J'étais exténué, mes vêtements étaient en lambeaux et je saignais de certains endroits non vitaux que mon maître avait du préalablement viser. Ma seul joie était de voir que lui aussi semblait montrer quelque signe de fatigue. Ma vision était trouble , j'avais les poumons en feu et j'haletais dangereusement.
Je ne tiendrais plus longtemps je le savais, me battre contre un ninja de son talent me vidais de mes forces de manière critique. Alors que je croyais que le combat allait reprendre de plus belle, Law s'arrêta dans son élan pour regarder un points au niveau de sn épaule. Alors mon visage désespéré s'illumina en voyant la légère marque qui avait fendu sa veste. J'avais touché Law! Je venais de toucher l'un des plus puissant ninja du pays de l'eau! J'avais enfin réussi! Cette légère incision sur la veste de Law n'avait pu être créée que par la lame d'un kunaï, mon kunaï. La blessure ne devait pas être très grave pour que Trafalgar ne s'en rende pas compte mais elle était bien là et assurait mon avenir au sein de Kiri.
Un léger sourire apparut sur les lèvres du bras droit de la Mizukage alors qu'il engageait la conversation:
-Et bien, je suis heureux de te prendre comme élève Musuko. J'espère t'aider dans ta continuité au sein du village et faire de toi un puissant tueur.
J'étais aux anges, j'avais acquis comme sensei l'un des plus puissants ninja du monde. Après quelques formalités, mon nouveau sensei me somma d'aller me reposer car j'étais visiblement exténué mais aussi car il avait quelque chose d'important à faire avec la Mizukage. Je m'en retournai donc joyeusement jusqu'au domaine No Taki, heureux d'avoir accomplit pareil exploit aujourd'hui.
Mais deux jours plus tard, j'appris la mort de Trafalgar Law. Le yonbi était sortit de son sceau.