Pour les vioques...

Messages : 84 Date d'inscription : 14/03/2011 Localisation : québec!! :D

Un fin soleil m'éblouie alors que je sortais de la demeure familiale, totalement déserte depuis maintenant quatre ans. L'astre du jour arrivait difficilement à percer l'épais brouillard de ce début d'après-midi et l'herbe mouillée vint chatouiller mes pieds nus, signe qu'il avait plut un peu plus tôt dans la journée. Je venais de me réveiller après une autre longue nuit de garde emmerdante près de la résidence des vioques. Qui pourrait trouver du plaisir à déranger ces loques humaines à qui l'avenir avait enlevé tout espoir d'importance ou d'héroïsme.
Eh bien c'était ces jeunes enfants stupides qui me forçaient à prendre de mon précieux temps pour aller s'assurer qu'un autre de ces croulants n'aille pas un arrêt cardiaque. Je détestait particulièrement la tâche à laquelle on m'avait assigné. Moi un futur épéiste de Kiri assuré qui n'a que pour seule humble ambition que de dominer le pays de l'eau et rien de plus!
Je tirai un long soupir suivit par un spasme de grelotement.
-Quel pays de merde et quelle température de merde!

L'été touchait à sa fin et les étés qui sont déjà très courts à Kiri amènent la froideur de l'automne beaucoup plus rapidement que la normale. J'enfilai une tunique aux emblèmes des No Taki sous mon pyjama. Je n'avait pas besoin d'un réel équipement pour ce genre de défi. Un petit-déjeuner vite avalé et je remontait la route boueuse qui part du domaine familial jusqu'au village. Bien entendu j'aurais pu y aller à la nage mais j'avais la flemme c'est tout. De plus je me questionnait pour la troisième fois depuis ce matin sur les paroles de la Mizukage. Il fallait selon les ordres que je me démène pour *arrêter* les voyous qui embêtaient les vieillards, mais que voulait dire la possesseure de Kubikiri Hocho par arrêter. Devais-je les tuer ou tout simplement les mettre hors d'état de nuire. J'avais déjà tué et je n'étais pas effrayer de recommencer, cependant je ne voulais pas désobéir aux ordres et devrait me résigner à retenir mes coups. Je passai la pâtisserie du coin et m'enfonçai dans les beaux quartiers de la ville. Un petit sourire fendit mon visage d'habitude frustré et ronchon, tout ces gens qui vivaient ici ne possédaient pas le tiers de ma fortune. Ces idiots qui s'étaient hissés dans la communauté des riches par opportunisme ou corruption ne méritaient aucun respect selon moi. Tout est dans l'héritage et la puissance, et cette puissance je l'avais. C'est justement ce que j'espérais prouver au mizukage come aux voyous qui violentaient les vieux du village. Je continuai ma marche au sein des autres imbéciles qui habitaient le quartier en jetant des regards de dédain aux passants.
Je fut accueillit par le directeur du centre pour personne âgée deux coins de rue avant l'arrivée.
-Alors Musuko , hier je suis partit avant la fin de ton service! As-tu attrapé ces voyous finalement!
-Non et j'en ai marre! lui répondis-je franchement. Ça fait trois jours que je reste à glander sur la muraille de la cour intérieure du bâtiment à attendre que monsieur personne se pointe pour enquiquiner ces vieux conards sans avenirs!
Je regardai le directeur du centre avec frustration et amusement en voyant sa mine ébahie s'afficher après les paroles blessantes que je venait de proférer. Et sans plus un mot je passai sur son flac et continuai ma route vers le centre un éclair pétillant traversant mes yeux.
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Assis sur la muraille du centre pour personnes âgées comme d'habitude, un pied dans le vide, bayant aux corneilles devant le soleil couchant qui traversait faiblement l'épais brouillard. Je regardais les vieux chnocks qui jouaient au shôgi et dormaient en contrebas en me disant que j'aurais probablement déjà commis un suicide si je devais subir cette vie répétitive et ennuyeuse. Ces gens devraient simplement être exécutés au moment où ils sont dans l'incapacité de faire leur métier ou de remplir leur mission. Je reportai mon regard sur le reste du village qui s'étendait devant moi. En admirant les belles courbes et les détails des bâtiments adjacent au temple du Mizukage.
En parlant de Temple. J'avais beau le chercher en vain. Le temple de l'eau avait totalement disparu du paysage. Lui qui perçait toujours le brouillard de son toit rond aux courbes et gravures harmonieuses. J'avais entendu en passant dans la rue que celui-ci aurait été détruit par des raisons occultes. D'autres disaient que l'immense bâtiment avait été écrasé par un météore incandescent, mais je n'y croyait absolument pas comme les rumeurs de guerres contre le pays du Thé. L'idée m'avait charmé mais je ne croyait pas à la véracité de ces propos avangardistes et belligérants.
Bon revenons à la mission. Où pouvaient être les voyous mentionnés dans le rapport. Peut-être avaient-ils appris mon arrivé sur les lieux et avaient décidés de ne plus revenir. De toute façon plus vite je les trouve plus vite j'arrête de m'emmerder ici!
Je descendit alors de la muraille pour dégourdir mes jambes ankylosées. J'atterrit sans bruit sur le sol boueux devant moi s'ouvrant un enchevêtrement de ruelles puantes et décrépies, rien de ce que je connaissais du domaine No Taki où le luxe était toujours au rendez-vous. Je m'engageai nonchalamment dans les couloirs ruraux sombres et mals famées en regardant avec dégout les différentes atrocités, ordures et vermines qui jonchaient le sol. Je bouchai mon nez alors que les larmes me montaient aux yeux, je me dépêchai donc de sortir des dédales des ruelles pour retrouver l'air frais des rues du marché. Je continuai ma promenade à travers les effluves de poissons, les échanges de biens et de fruits et les cris des marchands essayant d'attirer les clients vers leurs étalages. Je sortit finalement du marché, l'esprit calmé . Je montai sur un toit pour retrouver mon chemin vers le centre pour vieux cons. Je regardai quelques minutes le paysage ,laissant ma longue natte blonde battre au vent. Au loin j'apercevait les mangroves qui s'étendaient et disparaissaient dans le brouillard. Debout devant la muraille du centre, je regardais les vioques arroser leur plantes et déconner en parlant de tout et de rien.
-aaaaaah j'en ai marre!! lâchais-je dans un soupir.
Voyant que je perdais mon temps une nouvelle fois, j'accotai mon dos contre la muraille m'assit sur le sol boueux ne pensant même pas à ma belle tunique que je salissais et piquai un somme.

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Je me réveillai dans une ruelle , un feu brûlait dans une poubelle et des jeunes garçons étaient assis sur des caisses. C'est bizarre car je me souvenait m'être endormis devant la muraille du centre de personnes âgées. L'esprit encore embrouillé je tentai de me lever pour m'étirer un peu mais deux garçons que je n'avaient pas vu me prirent par les épaules et me plaquère sur le mur derrière moi. Leur poigne faible ne me tenait que très difficilement contre le mur et j'aurais facilement pu me débarrasser de l'emprise de l'un d'eux mais je trouvais la situation intéressante et frustrante donc je décidai de n'opposer aucune résistance.
Je sentais tout de même monter la colère en moi, comment ces mômes avaient-ils pu me transporter jusqu'ici sans me réveiller et où étais-je aussi!? Toutes ces questions se bousculaient dans ma tête alors qu'un des voyous plus imposants que les autres s'avançait vers moi.
Il m'adressa la parole d'une voix pas encore muée et qui essayait d'être menaçante, cela me tira un léger sourire.
-Quel idiot! Un ninja qui dort durant sa surveillance! Tu es décevant! me lança-t-il Nous savions que les autorités voulaient nous donner une correction pour avoir emmerder les vieux mais pourquoi envoyer un nain pour nous arrêter?
Et pourtant il avait raison, je devais être une tête plus petit que lui. C'était réellement un géant pour son âge.
Toujours sans parler, je regardai autour de moi pour analyser la situation. Ils devaient être environ 7 ,en comptant que le géant valait deux de ces mômes. Après une brève analyse du terrain, des aspérités dans le mur en face de moi, des objets qui traînaient sur le sol et de la disposition des voyous. J'étais près à enfin m'amuser un peu.
Je me tournai vers le géant et lui lança:
-Hey l'idiot tu te crois pour qui pour t'en prendre ainsi à Musuko No Taki? Tu crois peut-être que tu as un minimum de chance? Retourne à l'école et termine tes études pour devenir naze professionnel et reviens me voir quand tu auras une once de talent!
Après cette bravade bien placée, je m'extirpai vivement de la poigne d'un de mes adversaires avant d'envoyer un coup de pied dans les côtes du second. Maintenant libre de mes mouvements, j'entamai le signe du lapin afin d'utiliser une de mes faibles mais utiles technique suiton.
Soudain alors que je terminait le signe du cheval, le géant sans prévenir m'envoya un puissant crochet dans le ventre, brisant de ce fait ma technique pratiquement terminée. Le souffle coupé, je m'écrasai contre le mur derrière moi. Le géant me pris alors par le collet de ma tunique et me levai dans les airs. Voyant son poing se lever dangereusement vers moi, je fut pris un instant de panique avant de reprendre mes esprits: Il avait fait une grave erreur en me prenant ainsi!
Avant même que le géant ai eu le temps de le réaliser, je me faufilai par le dessous de ma tunique, me retrouvant en pyjama face à mes adversaires. Enchaînant les mudras plus rapidement que d'habitude, ma technique fut rapidement prête.
*Suiton: Teppodama No Jutsu*
Je me tournai vers le géant, les joues gonflées par l'arrivée d'eau soudaine dans ma bouche. Je laissai alors sortir de mon orifice buccal une sphère liquide sous pression que je projetai par ma bouche à une vitesse impressionnante sur le géant. Celui-ci fut percuté de plein fouet et fut envoyé violemment dans le mur de la ruelle. Un bruit d'os cassé se fit entendre et fut suivi d'un long silence. La plupart des voyous s'étaient enfuis les autres restaient sur place, ne sachant pas vraiment quoi faire en voyant leur chef au sol. Quelque minute plus tard 4 des 6 voyous reposaient à mes pieds dans la ruelle. Je souriais à la lune invisible alors qu'une douce pluie venait rafraîchir mon corps en sueurÇa m'avait pris toute la nuit de tirer ces mômes jusqu'au bureau du mizukage, mais comme ça je ne serais plus déranger pour des conneries. J'aurais probablement dû demander à des passants de m'aider mais j'étais parfaitement capable d'accomplir la tâche moi même. La plupart pleurait ou râlaient alors que je les amenaient un par un devant la porte du bureau, laissant les supérieurs s'en charger. Le géant lui pleurait à chaudes l'armes et me suppliait de le laisser partir. Insistant sur le fait que les autorités le tueraient peut-être ou alors qu'on l'enverrait à l'abysse sanglante.
À chaque fois je lui répondait par un sourire carnassier et victorieux, heureux de pouvoir ressentir la souffrance et la tristesse de mon adversaire. En tout et pour tout je n'avais encore pas dormis de la nuit et je n'étais pas discutable. De plus, pour finir de me tuer je dus retourner sous la pluie battante, en pyjama à l'institut pour personnes âgées afin d'affirmer que plus personne ne viendrait les embêter. Le directeur heureux que la menace soit débarrassée me donna une centaine de ryos comme pour m'impressionner de sa richesse. Passé le coin de la rue je les jetai dans une poubelle. Un espèce de mendiant idiot les trouverais et remercierait un dieu stupide pour lequel je n'avait aucun intérêt. Un petit cri me sortit de mes pensées. Près de moi un vieillard s'était écroulé sur le sol à cause d'une caisse trop lourde qu'il transportait. Sans vraiment savoir ce qui me poussait à faire ça, je me précipitai vers l'homme pour l'aider à se relever tout en ramassant ça caisse.
-Est-ce que ça va monsieur? lui demandai-je avec empressement. Étonné de mon attitude envers le vieillard.
-Très bien mon garçon merci ,merci milles-fois.
Je passai alors à mon plus grand étonnement le reste de la journée en sa compagnie à lui parler de tout et de rien et à l'aider à transporter ces autres marchandises. Heureux de constater que ce n'était pas tout les vieux croutons qui méritaient de passer leur jour dans des maisons de retraite.
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