Le monde shinobi, un univers aux multiples facettes des plus attirantes, dépassant le cadre de l’imagination dans ses principes et ses possibilités. Généralement, peu étaient les personnes prenant le temps de s’attarder pour réfléchir sur le sujet, mais en prenant la peine de le faire, chacun pourrait facilement se rendre compte de l’absurdité des capacités à leurs dispositions. À commencer par le chakra, cette essence coulant en toute personne, aux propriétés défiant toutes logiques. Canalisé et maitrisé après de longues années d’entrainement, cette force surnaturel grandissait de plus en plus jusqu’à pouvoir sculpter les cinq éléments de bases, voir même à un certain niveau de puissance, changer sa nature afin de devenir celle-ci. L’eau, le feu, la terre, le vent, la foudre, ce n’étaient là que les cas les plus classiques de ses formes, dans certains cas, avec des prédispositions génétiques, elle permettait même de soigner, sceller, renforcer son physique et bien d’autres choses encore. Telle une pate malléable, ce pouvoir semblait absolu, à poser même le doute sur la création de cette planète. En entrant encore plus dans les détails, les origines mêmes du palpable d’aujourd’hui avaient de grandes chances de trouver ses origines dans la puissance spirituel du corps. Tout ce pouvoir si grand soit elle, se trouvait maintenant à la portée des humains, à l’intérieur même de leurs corps, laissé à leurs propres appréciations. Mais évidemment, les outils les plus incroyables trouvent toujours leurs limites, lorsque l’étroitesse de l’esprit humaine s’en mêle. Une deuxième particularité propres aux êtres vivant cohabitait avec le chakra, n’ayant pas les mêmes envergues visibles à l’œil comme cela, mais se montrant plus terrible encore en dépassant son potentiel. Ce n’était rien d’autre que la volonté. Oui, ce principe si simple nous permettant de faire des choix tout au long de notre vie, avait le pouvoir de tout changer en un instant, juste par les désirs d’une seule personne. Ce fut bien là l’élément déterminant d’ailleurs, insufflant à ce monde le chemin à suivre. L’essence bleu donna ainsi naissance à des techniques divers et variés, aux effets des plus serviables ou destructrice, le tout dans le but de la transformer en arme et appliquer ce que l’homme sait faire de mieux ; La guerre. Depuis les légendes du Rikoudo Senin, créateurs même de ce que l’on appelle aujourd’hui les arts ninjas, les peuples se séparèrent de plus en plus jusqu’à former les grand pays, tout en incluant par la même occasion les notions de batailles, de course au pouvoir et surtout de la suprématie. Comme toute chose en équilibre dans l’univers, la volonté, malgré son grand potentiel, présentait le désavantage de se trouver entre le bien et le mal, elle pouvait servir aussi bien l’un que l’autre. Nous voilà donc dans la partie la plus sombre des shinobis, cette ambition sans fin, ce vide qu’aucune chose n’arriverait à combler, l’envie de devenir le plus puissant, l’homme au sommet de la chaine, gouvernant sur tous les autres. Chaque prétexte était bon pour s’enrichir de ce côté, que ce soit les intérêts dans une cause, le besoin des villageois de sa patrie, une trahison ou un la moindre offense. Les politesses et le bon sens affiché à l’extérieur n’y changeait pas grand-chose, au fond la barbarie résidait toujours, prête à prendre le dessus dès que possible. A partir de ce moment-là, tout semblait permis afin d’arriver à ses fins, donnant naissance à la cruauté régnant sur les esprits. Après des centaines d’années, rien n’avait changé, simplement la forme plus acceptable. L’exemple du jour s’y prêtait assez bien, une affaire malheureuse de prise d’otage dans un village perdu au milieu du Pays de la Foudre. Celui-ci avait subi une attaque soudaine de la part de nombreux bandits, les maigres défenses n’y purent pas grand-chose. Au lieu de tout saccager et piller comme dans les nombreux cas d’attaques, les renégats s’en étaient prit aux jeunes enfants innocents, n’ayant aucun rapport avec les affaires ninjas.

Le niveau d’alerte ne pouvait être qu’au maximum, apprenant l’affaire sur le tas, la corne d’or s’y lança sans aucune hésitation, d’autant plus que jusqu’à maintenant le groupe de malfrat ne transmit aucune information supplémentaire contrairement aux demandes de rançon habituel. La situation s’avérait grave, un cas d’enlèvement massif comme celui-là laissait penser à une récolte de cobaye pour quelconques expériences défiant l’éthique humaine. Le ninja d’expérience observa attentivement les détails de l’affaire, dans le but de trouver la moindre incohérence ou piste à explorer au sujet du groupe de renégat, malgré le faible nombre de ceux-ci. Son esprit ne marqua aucune pause, enchainant quasiment toute les actions en même temps, l’étude des documents se fit d’ailleurs en route à dos de son loup blanc qui lui servait de transport jusqu’au village concerné. Malgré les multitudes de situations qu’il avait traversé tout au long de sa vie, vue les pires horreurs possibles, assisté à des meurtres sanglant ou encore à des expériences inadmissible, ce genre d’enlèvement le mettait toujours dans le même état, remonté, pressé et d’un froid sans précèdent, surtout quand il s’agissait des membres de sa patries. L’animal au pelage blanc issue du pacte d’invocation traversa forêt et montagnes à une vitesse fulgurantes, pouvant atteindre les cinquante kilomètres par heure pour son espèce. Le ninja lui laissait tout le côté pratique du travail lors du voyage, le flair du canidé pouvait en grande partie remplacer un senseur, de plus sa course plus rapide évitait quelconque fatigue, sachant que l’animal était naturellement habitué à ce genre d’exercice, parcourant de grandes distances sans difficultés. De son côté Takasugi pensait aussi à la manière d’intervenir après la découverte du repère servant à cacher les enfants en questions. En fait la mission s’avérait plus ardu que prévue, puisque les brigands allaient surement opposer une résistance non négligeable, et surtout en présence des petits qui ne devaient voir ce genre de choses, au risque d’être traumatisé à jamais. Aucun d’entre eux ne partageait la formation nécessaire pour supporter des meurtres ou des combats, sachant que même les Genins sortant de l’académie ninjas pouvaient être impressionné par les rudesses du métier de soldats. Comment faire ? Une fois sur place, le vétéran se devait d’étudier minutieusement les structures afin de créer des diversions afin d’éloigner le danger, et rester en même temps à proximité des victimes pour éviter tout déplacement ou menace les impliquant. Heureusement pour lui, ses capacités allaient lui permettre de contourner certains problèmes comme la vision des otages, le problème du nombre, peut-être même le transport du retour. Ainsi les deux compagnons continuèrent leurs chemins à grande vitesse, fouillant les alentours à la recherche d’indice, mais avantageant tout de même la vitesse pour atteindre le village et y mener le gros de l’enquête. Pour cette fois, Takasugi n’allait surement pas perdre de temps à interroger les habitants qui de toute façon seraient tout le choc de la perte de leurs plus grands biens, il comptait plutôt suivre les traces naturelles de leurs attaques visiblement pas bien discrètes d’après les rapports, à l’aide du flair de son invocation. Les suivre n’allait surement pas être la tâche ardue de cette affaire, le rang A de la mission résidait grandement dans l’intervention risqué sans blesser les otages. Avant d’aller les débusquer, l’homme d’expérience prenait aussi en compte une autre possibilité, auquel son humeur n’aimait pas prêter attention sur le moment, mais présent malgré tout … Si jamais les brigands, ou plutôt le dirigeant de l’organisation décidaient d’appliquer dans l’immédiat un éventuel plan macabre concernant la vie des prisonniers, le résultat en serait catastrophique, malgré tous les efforts du soldat, les petits risquaient d’être dans un sale état à sa venue. Cela n’empêcherait certes pas d’accomplir les objectifs, cependant l’impact sur l’esprit des villageois ne pourrait qu’être irréversible … Malheureusement, ce facteur-là ne relevait que de la chance à ce stade, et Shinsuke en avait bien conscience, priant d’ailleurs en son fort intérieur pour ne pas retrouver ce scenario une fois là-bas …

Après plusieurs minutes de courses effrénées, le loup blanc ralenti le pas sous les ordres de son maitre, puis s’approcha lentement à l’allure du pas des gardes postés devant les portes du village. Enfin, plutôt des volontaires s’étant désignés pour accomplir ce rôle après l’attaque récente, formant ainsi une défense de fortune. La vision de l’animal de grande taille les effraya plus que tout d’ailleurs, heureusement quelques secondes après ils virent le symbole du village caché des nuages sur le bras du soldat. Celui-ci sauta du dos de sa monture afin de venir à leurs rencontres, puis sortit immédiatement les papiers concernant son droit à enquêter ici, les réconfortants au passage sur l’affaire qui venait d’arriver. Une fois les formalités passées, la corne d’or traversa les portes du village en marchant suivit de son loup, puis commença d’emblée sa tache ici en jetant un coup d’œil aux alentours, portant toujours les séquelles du pillage. Les plus fort et solide mentalement avaient visiblement déjà entrepris la reconstruction des bâtiments essentiel au fonctionnement des différents services, mais on remarquait immédiatement l’ambiance graves, accentué par les parents pleurant à chaque coin de rue. Ce fut un spectacle désolant, difficile à s’affliger, et pourtant bien réel. Certaines habitations brulaient encore, d’autres fumaient simplement, les cadavres au sol semblaient déjà enterré, cependant le sang issue de la maigre résistance siégeait toujours sur la terre, signe de la grande barbarie du kidnapping. Le Samourai ne pouvait ignorer les souffrances des villageois ici, malgré son mental de fer, tous ces crient, ses pleures le poussaient à s’énerver et faire les choses encore plus rapidement. D’ailleurs, son élan ne s’arrêta pas là, reprenant place sur sa monture, il lui ordonna de parcourir les points importants du village ainsi que les rues souvent fréquentés par les enfants comme l’école afin de flairer la trace de ces brigands. Sur le chemin, l’impatiente du ninja se fit ressentir, le fait de pouvoir arriver en retard le préoccupait plus que tout, pourtant on ne pouvait pas faire grand-chose de plus. Au bout de quelques minutes de marche, un inconnu vint l’aborder en interrompant leurs marchent, malgré la présence du grand canidé. La peur ne semblait pas vraiment le tenir. Le jeune homme s’écria d’en bas, essayant dans un premier temps de confirmer ses pensées sur son identité de ninja, puis de présenter quelques indices sur l’incident de la veille. Intrigué, le Samouraï descendit à ses côtés puis l’interrogea clairement, sans passer par plusieurs chemins, sur les informations en sa possession. D’après ses dires, l’homme avait assisté à toute la scène, en début d’après-midi les renégats vinrent forcer les portes du village en éliminant facilement les gardes, puis trainèrent dans les rues tout en cassant divers stand par ci par là dans le but d’effrayer la population, avant de demander à rencontrer le dirigeant de ses lieux. La « discussion » vira au carnage après le refus de leur proposition à emmener tous les enfants avec eux, s’en suivant bien sur le fameux pillage et la fouille de chaque maison. Le jeune quant à lui tenta d’agir mais l’adversaire était bien trop nombreux pour lui seul, malgré tout celui-ci les avait suivi sur une longue distance avant de revenir voir les siens. Ecoutant attentivement l’histoire de son interlocuteur, Takasugi sembla quelques peu réjouit de ses déclarations et lui proposa une requête consistant à le conduire vers leurs repère. Il l’invita à grimper sur son invocation tout en transmettant ses ordres dans un langage propre au clan des loups à l’animal. Sur la route, l’interrogatoire continua, tout indice sur les objectifs adversaires pouvait changer la tournure de la mission. Sur ce point, ses dires furent plutôt vagues, cependant il en ressortie une chose importantes, les enfants n’allaient pas être utilisé dans l’immédiat, il s’agissait d’un projet étrange prenant du temps. La nouvelle le soulagea quelque peu dans ses idées, le champ d’action se faisait plus généreux que prévue …

Le groupe continua sur plusieurs kilomètres avant d’atteindre les abords du périmètre où se situait le repère des brigands, et par la même occasion les otages. Shinsuke ordonna au loup de s’arrêter et d’entrer dans la forêt afin de se cacher parmi les arbres. Avant d’entrer en action, le ninja devait se rendre autour du camp en tant qu’éclaireur, le plus discrètement possible. Ainsi il s’approcha de la zone en se faufilant à travers le feuillage, d’un pas léger, essayant les différents endroits à tâtons, dans l’idée d’apercevoir un premier garde surveillant les alentours. L’individu ne tarda pas à se montrer, assez gras de taille et peu soigné de visage, sa discrétion pouvait être mise en doute. Après un dernier coup d’œil à droite et à gauche, le Jonin élite regagna sa position au prêt des deux autres afin de leurs donner les directives.

« La zone semble gardé, n’avancez pas sans mon autorisation. Je vais aller les affaiblir, restez avec Guren Ryu, vous devrez par la suite mettre les enfants à l’abri »

L’homme confirma ses ordres d’un mouvement de la tête avant de voir le ninja se volatiliser dans la nature. Takasugi bondit de branche en branche pour se retrouver proche du premier surveillant, puis l’exécuta sans scrupule dans la plus grande discrétion, en étouffant d’une main ses cris d’agonies. L’adversaire abattu, il fit un signe sonore afin que le reste de l’équipe puisse avancer jusqu’à sa position actuel. Les gardes tombèrent ainsi un à un, sans que personne d’autre ne puisse s’en rendre compte, jusqu’à ce que enfin le campement se dévoile. Les enfants étaient assis au milieu, tous attaché par des cordes robustes, et entourer par les malfrats aux sales têtes. Au vue de la situation, foncer dans le tas serait du pur suicide, du moins façon de parler, ça viendrait à condamner tous les enfants vers une mort certaine. Il leurs fallait une diversion. Ayant réfléchit à un plan, le vétéran exécuta quelques mudra afin d’invoquer le chef du clan des loups, l’un des seuls qui puisse se tenir sur ses deux pattes. Ensuite, le ninja exécuta encore quelques mudra afin de créer un clone de foudre à son image, chargé d’un rôle bien précis, créer la diversion. Sans attendre, celui-ci fit le tour du campement en utilisant un jutsus suiton pour glisser tel un patineur sur glace, puis disposa des parchemins explosifs précédemment fourni un peu partout sur son chemin. Caché, le groupe attendit l’explosion pour voir la réaction des brigands. Comme prévue, intrigué par la présence, une grande partie d’entre eux allèrent à sa poursuite, libérant ainsi la garde autours des enfants. Shinsuke donna le signal pour sortir de la cachète et foncer sur les renégats restant. Le ninja utilisa un de ses jutsus Ranton afin de masquer toute visibilité pour les personnes au milieu du campement, ce qui allait leurs assurer l’effet de surprise et surtout la protection des petits face aux images terribles. Ensuite, il fonça à son tour en glissant sur l’eau, afin de prendre de vitesse les brigands avant qu’ils ne puissent réagir, les éliminant le plus rapidement possible pour éviter les cris. Le chef du clan des loups alla de son coter isoler les otages en utilisant les nuages comme source d’eau pour son dragons aqueux, accompagné d’un mur doton géant les protégeant de tout danger. L’action se déroula rapidement, l’effet de surprise leurs avait garantie une grande partie du travail. La lutte dura plusieurs minutes, chaque mouvement pouvait être fatal sachant que les enfants se trouvaient en plein milieu. Après le petit carnage, Shinsuke dissipa ses nuages pour vérifier les blessés. Aucun heureusement. Quelques secondes plus tard, une explosion parvint de la forêt, indiquant que le clone aussi avait réussi sa mission. Avec le paquet d’explosif ainsi que sa propre capacité à paralyser ses poursuivants, le reste de la troupe avait dû subir trop de dégât pour pouvoir se relever.

« Bien, vous êtes en sécurité. Venez, nous rentrons au village pour retrouver vos parents. »

Le ninja d’élite ne se relâcha pas une seule seconde et continua le rapatriement en détachant un à un chaque otages puis les disposant sur le dos du grand loup blanc. Le pire avait été évité, ces petits auraient très bien pu être utilisés dans le but d’une expérience macabre, comme déjà vue de nombreuses fois dans le passé, et cela par des ninjas déserteurs de haut rang.