Temps de crise ou de paix, dans n’importe lequel de ces deux cas, la vie d’un ninja se résumait à la protection de son village, l’accomplissement de quêtes, et surtout des missions à perte de vue. Cela faisait partie après tout, du quotidien de chacun, puisque leurs utilités principales était d’aider les gens dans les taches impossibles à résoudre avec des moyens conventionnels, afin que ceux-ci soient satisfait. Evidemment, la puissance militaire était une chose, mais sans le reste, cela n’avait aucun sens. Il fallait bien des personnes qui puissent subvenir aux besoins financiers, et donc garantir les formations des soldats futures, en échange d’une sécurité assuré. Les deux formes d’échanges ne présentaient pas vraiment de cotés malsains, en réalité cela plaçait juste une dépendance mutuelle entre le peuple et les ninjas allant jusqu’à se sacrifier pour préserver la population. Le cycle se répétait chaque jour, dépassant même les limites du pays de la foudre afin de s’étendre vers d’autres villages isolés, demandant l’aide de grandes puissances. Aujourd’hui plus que jamais, le village caché des nuages s’occupait de plus en plus d’accomplir les diverses demandes afin de de montrer sa présence dans tous les fronts, malgré l’état de tension et d’alerte maximale affiché. Ne jamais cesser les activités. Car le contraire serait une faillite assuré, donnant la preuve par la même occasion que l’économie du pays flanche, ainsi que ses capacités pour la guerre. Heureusement à Kumo, rien de tout ça, on pouvait même avancer une certaine tranquillité avec une course à la puissance constante. Même en temps de paix, ils préparaient la guerre constamment. C’était le seul moyen de survivre, toujours devenir plus fort et imposant que les autres. Et cela à n’importe quel niveau. La preuve, la Corne d’Or de Kumo ne se la coulait pas douce au vue de son grade élevé, au contraire, il enchainait les requêtes frénétiquement, sans se laisser beaucoup de temps de repos. La chose ne le dérangeait plus vraiment, depuis tout ce temps, voir toute sortes de situation et pouvoir y remédier devenait comme une passion, à la même manière qu’un enfant collectionnerai certains jouet, lui s’abreuvait de l’expérience et des visages. C’était le simple fait de regarder, connaitre l’espace d’un instant d’autres populations, d’autres paysages auquel personne ne s’attarde en temps normal, et bien d’autres merveilles encore. On pouvait assimiler cela au parcours d’un ermite, qui au bout d’un certain temps ne cherchera que la diversité. Ce matin, on lui confia même une nouvelle tâche de rang B cette fois ci pour changer, plutôt tranquille d’après le parchemin de mission. Du moins, tout dépendait de la situation trouvé sur place. Un convoi d’eau devant alimenter un village de cette ressource essentielle ne semblait pas être parvenu à destination depuis plusieurs heures, ce qui laissait pensait soit à un problème technique, soit à un autre incident, peut-être même volontaire. Le retardement de l’approvisionnement en eau s’avérait plutôt gênante, sachant que les gens allaient en avoir besoin rapidement vue que c’était là une des principales consommations de l’homme. Sans attendre, le vétéran se prépara le plus rapidement possible, en ne portant cette fois ci peu d’équipements et se mit en route. Théoriquement, retrouver le convoi allait être simple, sachant que leurs trajets étaient tout tracé sur la feuille de mission. Il traversa ainsi de nombreux décors, forêt, paysage rocheux, en prenant bien la peine à chaque nouvelle zone de traquer les différents indices laissés sur leurs passages, indiquant un éventuel problème technique. Ses pieds tapaient contre le bois des arbres, d’une façon constante et calme, ne faisant à peine plus de bruit que le vent, ses vêtements ondulaient dans le vide, accompagnés de quelques changements de sens, due aux grands précipices présents sur sa gauche. Au sol, les marques incrustées dans le sol n’avaient pas encore disparues, visiblement la charrette était passé par ici, à une allure plutôt lente, et cela sans problème visible sur plusieurs mètres à l’avant. L’incident ne devait pas provenir d’une intervention humaine aux intentions néfastes, le ninja ne sentait aucune trace de passage d’une autre personne proche, la troupe était bien seul ici. La seconde option demeurait donc, l’accident imprévue ayant bloqué l’équipe dans son avancé. Takasugi ne possédait pas assez de détails pour réfléchir à un plan dès le départ, si jamais le cas se présentait, elle nécessiterait surement des outils de grandes tailles comme ses invocations ou bien d’autres méthodes. Voir même la destruction. Après avoir effectué plus de la moitié du trajet, le vétéran s’arrêta subitement sur le côté de la voie principale, afin d’analyser un bidon d’eau ayant roulé par terre sans subir de dégât.