Je sentais l'eau chaude de la douche couler avec douceur sur mes épaules jusqu'à mes pieds. Je m'étais réveiller depuis une heure et avais lambiné dans la maison familiale depuis. Aucune mission ne m'avais été donné aujourd'hui donc je pris le temps de me préparer à sortir. Après ma douche, je pris soin de tresser ma longue natte de cheveux blonds. J'enfilai tranquillement mes habits suivies d'une riche tunique aux emblèmes No Taki. Je fut pris d'un court rire en réalisant que ma tunique valait peut-être plus que la fortune d'un habitant moyen de la ville. Un petit déj vite avalé et j'étais sur la route pour Kiri. Un village d'idiots comme les autres ou tout le monde crois qu'il a du talent alors qu'ils ne m'arrive tous qu'à la cheville. J'arrivai la pâtisserie du coin, m'arrêtant attiré par les bonnes odeurs, je fit joie au vendeur en lui achetant mon pêché mignon: un gâteau au sucre. Le ventre plein , je sortit de la pâtisserie le ventre plein. Je pris le temps d'humer l'air frais du matin, le brouillard était faible ce matin e je prenais plaisir à me laisser caresser le visage par la douce brise matinale. Je n'avais actuellement aucune idée de ce que je faisais dans ce trou perdu de Kiri, mais je trouverais. Je continuais mon chemin dans les dédales grouillants de mondes ,essayant tant bien que mal de ne pas me faire bousculer par les marchands bruyants et les autres travailleurs pressés. Je pris la rue la plus proche pour échapper à la foule.
Le calme de la ruelle me fit du bien. Je marchai tant bien que mal parmi les détritus qui jonchaient le sol pour ne pas abimer ma tunique au tissu safran et blanc. Je sortis finalement de cette ruelle malpropre pour une rue calme et sans activités. Je scrutai les environs de ce quartier calme et chaleureux à travers le léger brouillard grisâtre d’un début d’après-midi calme. Je m’assis sur un banc de parc regrettant ne pas pouvoir vivre d’action comme durant ma dernière mission de surveillance. Mes pensées allèrent pour les voyous que j’avais peut-être envoyé en prison ou à la mort. Puis pour le vieil homme que j’avais aidé à transporter ses caisses de marchandises. Je regrettais aussi de ne pas avoir de compagnon ou d’ami avec qui je pourrais partager mes missions ou avec qui je pourrais m’entraîner. Étant fils d’une riche famille aristocratique j’avais toujours été tenue à l’écart des autres enfants de Kiri. Cependant les autres ninjas de mon âge étaient tous des crétins et des sombres idiots immatures qui ne faisaient que lécher les bottes des supérieurs afin d’obtenir des grades et des faveurs plus rapidement. Leur présence n’aurait pu être que dérangeante. Je pensai à mon frère, lui et son masque, je pouvais les considérer comme des amis. Mais mon frère était distant et lunatique et un frère reste un frère. Les amis c’est différent.
Je repris ma marche vers un lieu très particulier que j’avais pris pour décision de visiter depuis hier. Je m’arrêtai après une courte heure de marche devant ce qui avait autrefois été le grand temple de l’eau. Le bâtiment en ruine n’étais plus que cendres et gravas, des mouches survolaient le spectacle à la recherche de quelques cadavres ou nourritures pourries. Ce temple que je considérais comme une (et oui une des seules) des seules choses belle et intéressante de ce village pourri. Partout autour du bâtiment détruit, des civils étaient à la recherche de cadavres de proches disparus ou d’objets de valeur enfouis sous les décombres. Mon attention fut attirée par un objet scintillant sur le sol. Je le ramassai aussitôt et le regarda en détail. C’était une vieille statuette de la déesse aquatique recouverte d’une fine couche d’or. Je n’en avais probablement pas besoin mais je la gardai quand même en me disant que tous les cons qui cherchaient des objets de valeurs dans les décombres venaient de se faire blanchir en 5 min par un gosse de 14 ans. Un petit sourire en coin, je quittai les ruines pour m’enfoncer dans un quartier plus pauvres de l’est de Kiri. Partout autour de moi vivaient mendiants, orphelins et malades, cependant j’étais totalement impassible face à la tristesse qu’évoquaient chacun de leur visages souffrants j’y suis même allé jusqu’à cracher devant l’un d’eux qui m’agaçait avec ses problèmes d’argent et ses huit enfants affamés ou je ne sais plus quoi. De toute façon ça m’était égal qu’il soit pauvre ou non c’était un rebus de la société et il ne valait pas mieux que les vieux chnocks du centre pour personnes âgées.
Je marchai ainsi pendant une dizaine de minutes jouant avec la petite statuette d’or dans la poche de ma tunique jusqu’à sortir de ce quartier de sans abris. Je m’adossai contre le mur d’un édifice adjacent au quartier et sortis la statuette d’or pour la regarder en détail. Celle-ci représentait une femme nue entourée de brouillard et de vagues marines. Dans une main elle tenait un poisson frétillant, je n’y connaissais pas grand-chose en religion mais ça devait représenter la santé ou la liberté ou une autre idéologie utopique paumée qui n’a pas sa place dans notre monde guerrier. L’autre main pointait au loin dans une direction qui ne m’inspirait rien de religieux. Pourtant elle pointait à un endroit précis, dans la ruelle devant moi se tenait 4 autres mioches du quartier pauvre qui devaient avoir environ mon âge. Chacun avait l’air avait coriace et endurci par sa difficile enfance. Mais je ne les prenais pas au sérieux, ces guignols, j’avais remarqué qu’ils me suivaient depuis environ 5 minutes. Un grand sourire malicieux fendit mon visage alors que je tassais un pli de ma tunique pour montrer un kunaï effilé attaché à ma ceinture.
-Que veulent ces beaux messieurs? Lançais-je nonchalamment en continuant d’observer la belle statuette dorée. Je connaissais déjà la réponse mais il est toujours amusant pour le prédateur de jouer avec sa proie.
-Ta statuette, commença l’un d’eux, donne la-nous!
Un éclair traversa mes yeux alors que je relevait la tête pour voir réellement à qui j’avais affaire.

Je pouvais pas en croire mes yeux. Ce mec m'avais délibérément giflé, moi Musuko No Taki! Je tâtai ma joue pour être sûr que je n'avais rien de cassé, dans mes oreilles résonnait encore le claquement de sa main sur ma joue. Depuis tout à l'heure il marchait derrière mooi en m'engueulant et en criant des jurons parce que j'avais craché devant un pauvre petit rebus de la société. Après la violente gifle j'étais allé m'écrasé violemment sur le mur derrière moi, ma tête et ma joue me faisaient mal et j'étais particulièrement étourdit. Mais un sourire sadique fendit mon visage alors que je réalisai que j'avais affaire à un vrai adversaire. Je tendais ma main vers un kunaï attaché à ma ceinture alors que lui dégainait un sabre attaché dans son dos. Je sentais mon sang bouillonner alors que le combat rapprochait, c'est sûr le combat me semblait assez égal. Quatre contre un me ferais faire du sport, je savourais déjà ma victoire. Je commencerais par me débarrasser des trois idiots qui accompagnaient le type au sabre puis je neutraliserais les trois sbires qui ne semblaient pas vraiment d'avoir été initiés aux arts shinobis. J'analysai rapidement la situation , en comparant les différentes positions de combats de mes adversaires. Chacun semblait incertain et leur coups allaient probablement venir brusquement et grossièrement, contrairement au type du sabre qui m'offrirait un magnifique combat avant que je lui coupe les mains et les pieds mais surtout la langue pour lui apprendre à mieux parler à ses supérieurs de la noblesse. Trop excité pour me contenir plus longtemps j'avançai d'un pas vif et fluide alors que le mon adversaire dégainait totalement son sabre. Mais alors un ninja supérieur s'interposa entre le type au sabre et moi. Quel idiot de se foutre entre deux ninjas près à se battre. Peu importe je m'apprêtai à le contourner pour continuer le combat alors que des mains se saisirent de mes épaules et m'entraînèrent au sommet du bâtiment derrière moi. Je tournai la tête d'un sourire à la fois frustré et narquois vers l'homme qui m'avait tiré vers les hauteurs . Il semblait plus vieux que moi et était plus imposant, il portait un bandeau montrant son allégeance au village du brouillard et vu son âge pourrait très bien être un niveau de grade supérieur au mien.
Mais cela ne changeait rien. Je me dégageai vivement de la poigne desserrée de l'intervenant et lui envoya une remarque assez désobligeante:
-Lâche moi espèce de moins que rien, j'aurais été capable de tous les prendre ces vanupieds sans talent!
J'étais particulièrement frustré de la tournure des évènements mais commençais aussi à comprendre que ma manœuvre de combat aurais été du pur suicide. Gardant tout de même ma fierté j'interpellai de nouveau mon sauveteur.
-Bon ban euuuh... Merci tu vois j'aurais probablement pas pu y arriver seul. C'est quoi ton nom? Tu dois être chuunin nan?
Peu habitué à donner un sourire franc au gens je me forçai pour lui faire mon plus beau. Plutôt habitué à envoyer des sourires malsains et sadiques. L'homme s'appelait Rinji, Rinji Ka et à ma grande surprise il était genin. Je le trouvai particulièrement aimable et je me promis qu'après ces évènements je retournerai lui parler pour le remercier. Mais revenons aux idiots en bas de l'édifice. Je m'avançai sur le bord du toit pour bien voir la scène plus bas et lançai au type du sa
J'affichai à ce sale moins que rien qui disait se nommer Ori Oi un sourire des plus hypocrites et déplaisant. Alors je lui envoyai la main en lui disant très sérieusement, comme une promesse ou alors une destinée qui s'enclenchait et dont nous devions suivre la route côte à côte:
-J'espère avoir une combat plus égal et sérieux la prochaine fois que lón se rencontrera Ori. Pour que tu puisses comprendre l'étendue de la puissance des No Taki!
L'évènement terminé, je retournai vers Rinji qui attendait en observant distraitement la scène en contrebas. Ori et ses copains se faisant durement gronder.
-Alors Rinji! Je tiens à te remercier pour ce que tu as fais. Je connais un bon resto pas très loin d'ici et c'est moi qui invite! Libre à toi de me suivre ou non!
Je lui envoyai un clin d'oeil complice puis m'élançai sur le toit adjacent en direction de l'ouest de la ville vers le restaurant que je connaissais depuis mon enfance ou on servait des mets délicatement épicés et dont les fenêtres laissaient passer de douces effluves à chaque jours. Un léger bruit derrière moi m'indiqua que Rinji s'était lancé derrière moi dans la course sur les toits. Un grand sourire fendit mon visage alors que le vent faisait voler mes cheveux derrière moi et s'engouffrait dans tout les pores de ma peau. Et dans ma main, scintillait la statuette dorée de la déesse de l'eau...