CRÉDIT - FICHE

Suna, le légendaire village caché du sable dont la réputation était toute aussi pompeuse que les enseignements inintéressants des vieux sages du village. Un village comme celui-ci était connu pour représenter une forme de fleuron du monde ninja, une élite soumise à un climat aride et redoutable, un monde délabré dans lequel les chimères de la sauvage réalité du monde venaient déchirer les consciences pour forcer la faiblesse humaine à se confronter à la sombre et désastreuse réalité du monde. Il n’est rien de plus redoutable que la folle hardiesse d’une nature qui semble s’évertuer à créer un monde de désolation ou seule la volonté humaine permet d’y survivre, forçant le corps et l’âme de ces êtres faibles et innommables à s’acclimater à un monde, à une nature terrestre qui pourtant n’est pas faite pour lui. Suna est un village ninja qui se trouve en plein milieu de cette nature perverse et vicieuse, dans le plus grand désert du monde, et de ce fait, la zone géographique la plus difficile à subir, la plus difficile à vivre, celle qui forge les âmes et les corps, faisant des ninjas de ce village des exemples même, des guerriers redoutables dont la renommée n’était plus tant que cela à faire. Toutefois ce n’était guère un plaisir véritable à subir les aléas de ce monde tordu qui n’avait que pour but de nous briser littéralement les burnes dans un enfer de chaleur et de souffrance… Nombreux étaient les ninjas à ne guère aimer ce climat douloureux et lourd qui mettait bien souvent à vif les nerfs et la résistance des plus valeureux ninjas de la nation. Même si pour ma part, je n’aimais guère souffrir aussi d’une telle chaleur, j’avouais y voir en elle une véritable amie. Suis-je fou ? Non, simplement lucide et profiteur. Cette journée était horriblement chaude, et je savais que j’allais l’aimer et l’apprécier le plus possible. A mes yeux, ce climat était une véritable bénédiction, comme le cadeau d’un ange aux ailes d’or enflammés venant tendre sa main salutaire à l’homme que j’étais, et lui offrir les délices incestueux d’un monde qui était fait pour caresser et contenter les penchants et pêchés redoutable qui caractérisaient mon âme. La pomme d’or du pêché que j’empressais de croquer car elle était synonyme pour moi et mes vices d’une délivrance tant attendue. Oui, j’aimais la chaleur, car c’était dans ce genre de climat que l’on avait le plus de chance, que disais-je, LA chance de croiser le plus possible de foutues jolis gonzesses dans les tenues les plus minimalistes qui soient, une aubaine pour moi, le kage le plus pervers que Suna ait connu !

Oui, il n’y avait rien de meilleur que la canicule, car cela donnait l’occasion aux yeux aussi avisés que les miens de pouvoir jouir du plus beau cadeau que la nature ait faite à l’homme, les courbes féminines. Peu d’hommes osaient le reconnaître réellement, mais il n’y avait rien de plus grandiose que de mesurer du coin de l’œil sans se faire prendre, ou du moins en essayant de ne pas se faire prendre, les mensurations d’une sirène des sables dont les courbes gracieuses donneraient l’envie à n’importe quel vrai male d’hisser le mat pour partir à l’abordage ! L’homme qui n’était point capable de reconnaître cette vérité universelle n’avait rien d’un homme, mais n’était qu’un abruti qui ne savait pas penser comme il faut avec les deux têtes dont la nature l’avait si gentiment gratifié dans son immense bienveillance. Trop de conventions tuaient les conventions, ce village était bien ennuyeux à cause de cela, gouverné par une bande de vieux cons dont la ride centrale du fessier était tellement serré qu’une simple olive dans la rainure aurait pu permettre de créer assez d’huile pour approvisionner toute la ville, c’est pourquoi moi le seul haut placé dans cette putain de ville ninja qui savait pensé comme un homme se devait de le faire, me sentais bien seul. Dans mon infortune, j’avais toutefois un compagnon digne de moi, mon brave Taida, le seul lézard de son espèce a avoir su apprécier la véritable beauté de la nature dans toute sa splendeur. Lui et moi étions rarement séparés, vivant nos aventures épiques et grandioses ensembles, bravant le danger et l’adversité dans le seul but d’acquérir chaque soir et à chaque moment la vision du sein graal pointant fièrement en dehors du chemisier de ces dames (a travers les barricades de bois des bains publics). D’ailleurs en parlant de lui, il était comme à son habitude vautré sur le tapis devant mon bureau, faisant semblant de garder ses yeux clos, puis les ouvraient légèrement dès que la secrétaire entrait avec de nouveaux papelards à me faire faire, et ce afin de pouvoir regarder en tout tranquillité sous la robe de celle-ci lorsqu’elle passait devant lui… Un sacré roublard ce gaillard. Si lui avait la chance en ce moment même de pouvoir profiter de la vue, moi-même je n’en avais pas vraiment la chance, devant plus poser mes yeux sur l’écriture fine et penchée des documents du conseil concernant les directives urgentes à prendre vis-à-vis de la politique du village et de notre armée, m’empêchant ainsi de profiter pleinement du décolleté pigeonnant de la petite dame lorsque celle-ci se penchait pour poser l’ennuyeuse paperasse sur le bureau. Lorsque finalement le dernier des nombreux documents officiels à traiter le fut, je pus constater que nous étions en plein de l’après midi, pas encore trop tard pour pouvoir profiter d’une journée aussi chaleureuse et douce… Me levant tout en m’étirant, je jetais un coup d’œil à travers les baies vitrées de la pièce tout en lançant à Taida :

-Allez réveilles toi espèce de sac à main. Je t’invite à faire notre activité favorite !
-Hum, pas que cela me dérange vois-tu, mais je crois que t’as oublié quelque chose non ?
-Euh ?
-T’es irrécupérable mon pote… T’as pas un entraînement à donner ?
-T’es con ou coi ? Je donne jamais d’entraînement, les gamins ca me gave, les gamines surtout, c’est plat et pas mature…
-Uuuuuh, et pourquoi à ton avis je dis que tu as choisis de donner un entraînement aujourd’hui ?
-Euh ?
-Allez fais un petit effort, quel est le point commun entre toi, moi, et ce qui nous attend là bas ?
-…. Meeeeerde ! J’avais oublié !
-Je m’en étais rendu compte tu vois…
-Lèves ton gros cul Taida, on y va, miss booby nous attend.
-Oh, rien que d’entendre ce nom me fait frétiller les écailles…

Je grimpais alors sur le dos de l’animal, qui de par sa robustesse était capable de supporter le poids d’un humain sur lui, puis courant aussi vite que le lui permettaient ses petites pattes, il saute par la fenêtre grande ouverte, se laissant retomber à grande vitesse sur un des toits voisins, dans un brouhaha qui ne semblait même plus surprendre les habitants du quartier, tant ceci étaient dorénavant habitués à mon exubérante attitude. J’étais bien contant d’ailleurs qu’il se soit rappelé le fait que je devais aujourd’hui entrainer Miss Booby, une ninja du village à qui j’enseignais l’art de l’épée et du corps à corps comme l’avait autrefois fait mon propre oncle… C’était d’ailleurs une des seules personnes que j’entraînais, n’aimant guère me faire chier à m’occuper des autres de la sorte. Si j’entraînais cette femme, ou plutôt si j’avais accepté de l’aider, c’était au départ seulement pour profiter dans le feu de l’action de ses attraits physiques des plus développés… Une vraie bénédiction du ciel, et c’était de là que venait son surnom, miss Booby, tant sa poitrine était aussi exubérante que ma propre personne. D’ailleurs, tandis que Taida me transportait jusqu’à l’aire d’entraînement en sautant de toit en toit dans un grondement sourd à chaque atterrissage, je souriais et me retenais d’exploser de rire en me souvenant pourquoi j’avais choisis cette journée la précisément pour cette séance. Cette petite dame comme toute les autres craignait la chaleur, et de ce fait de par la température extrême qui régnait, il était évident qu’elle serait aussi dans une tenue minimaliste pour se protéger de la fournaise ambiante, et connaissant ses penchants, dans une tenue encore plus minimaliste que la moyenne… Je devais remercier mes météorologues qui m’avaient prédis quel jour serait le plus chaud cette semaine héhé. Je pense que mes conseillers d’ailleurs avaient eux aussi compris pourquoi lorsque je leur avais annoncé que je tiendrais cet entraînement en ce jour, décalant ainsi une réunion de basse importance qui devait avoir lieu, chose que j’avais compris à leur regard consterné face à l’annonce. Après un bon quart d’heure à couper à travers les toits de la ville pour rejoindre le terrain, nous arrivions finalement, avec que bien peu de retard, ce qui je savais allait m’aider, vu que cette nana était franchement des plus violentes, j’avais déjà manqué de mourir à de nombreuses reprises lors de mes incartades diverses, et je la savais capable de s’énerver pour un rien, ce qui parfois m’amusais bien, j’aimais aussi faire chier les autres, c’était un passe temps agréable. Je la vis alors non loin, arriver à peu prêt en même temps que moi, et je me retenais d’afficher un large sourire face à la tenue très légère qu’elle arborait, laissant ses énormes montgolfières sautiller à chacun de ses pas. Taida lui laissait sa langue pendre et il bavai abondamment devant la vision, et commençait à grogner en sachant que pour l’instant il allait devoir rester à l’écart sans pouvoir s’amuser lui aussi.

Je savais que pour bien commencer l’entraînement, je me devais de paraître un minimum sérieux, du moins au début surtout, c’est pourquoi j’essayais de prendre un visage impassible, croisant les bras sur le large kimono noir que je portais, tenue légère elle aussi donc... Bien que je ne pus camoufler la légère inclinaison que prenaient mes lèvres, découvrant un sourire très léger et limite moqueur… Lorsqu’elle fut arrivée à mon niveau, je tendis la main droite face à moi, découvrant un sceau dessiné sur la paume de celle-ci. Un nuage blanc entoura mon bras alors dans un pouf sonore, laissant tomber au sol une large épée à double tranchant nommée Claymore. Je la ramassais et m’éloignais un peu avant de lancer d’un ton hautain et joyeux :

-Prête Booby ? Je te laisse la première offensive, on va voir si tu sais mieux jouer à présent de tes dagues que de ton tour de poitrine pour séduire. Attaques moi !

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