Lentement, le soleil se levait, nimbant Konoha d'une douce lumière matinale. Un léger bâillement sortit de ma bouche pendant que mes yeux s'ouvraient. Allongé sur le sol, dans mon duvet, je regardais fixement le toit de la tente où je me trouvais. Depuis la destruction du village, et donc aussi de ma maison, j'étais contraint de dormir dans un de ces grandes tentes collectives. A mes côtés se trouvaient endormis Udon et Moegi ainsi qu'une dizaine d'étudiants de l'académie dont j'ignorais le nom. Certes j'aimais beaucoup ma maison, mais dormir ici n'était pas non plus désagréable. Je n'étais plus seul dans la manoir des Sarutobi et ça me faisait très plaisir. Cette grande demeure avait perdue sa vie depuis que mon grand père était décédé. Et puis oncle Asuma ne vivait plus dans la maison bien avant sa mort. J'étais seul et je n'aimais pas tellement ça. Mais maintenant que je dormais couvert d'un duvet de fortune dans un grand morceau de toile tendu par des piques. Je me sentais bien mieux, en compagnie de mes deux amis et camarades.
Il était tôt, je m'étais levé en avance. Autant partir travailler, je n'aime pas traîner sans rien faire. Je me suis habillé en vitesse dans un silence d'or pour ne réveiller personne dans la tente. Ils avaient bien le droit de se reposer encore un peu. Une fois fin prêt j'ai saisis une boule de riz dans un bol. Ce fut mon petit déjeuner, je n'avais pas spécialement très faim ce matin et je me contentai donc de ça. Une fois dehors je fus quelques peu éblouis par le soleil levant. Il faisait très beau, pas l'ombre d'un nuage à l'horizon et la chaleur matinale était des plus agréable. Une journée idéal en somme.
Bien, mon travail m’appelait. Je devais, comme tous les villageois et ninja du village, aider à reconstruire. Pour ma part j'avais été affecté sur la reconstruction des quartiers résidentiels. Ceux des ninjas pour être exact. Le travail avançait très vite. Tout le monde était extrêmement motivés. Le chemin ne fut pas très long et je put donc vite me mettre au travail. Je saisis un marteau dans un caisse à outils, une boite de clous et m’installai sur les fondations d'une maison. Des planches traînaient près de moi. Une par une je commençai à les assembler. Planche par planches, mon travail avançait. Une heure durant le bruit du marteau résonna, et enfin quelqu'un vint. J’arrêtai de travailler pour voir Udon et Moegi arriver. Ils me sourient et me saluèrent en faisant de grand gestes.
- Udon, Moegi, heureux de vous voir. Vous avez passés une bonne nuit ?
Moegi me dévisagea, semblant presque outrée. Elle mit ses mains sur ses hanches et me regarda d'un air sérieux.
- Mais Konohamaru comment veux tu que je dorme bien en compagnie de tous ces pleurnichards de genin ? Ils arrêtent pas de geindre à cause de leur maison détruite...
Je baissai les yeux en pensant à eux. Certes perdre sa maison n'est pas ce qu'il y'a de plus traumatisant, mais bon c'est tout de même triste si on l'aimait beaucoup. Je mis ma main sur mes cheveux et souris à Moegi.
- Ils sont plus jeunes que nous tu sais. Quand on avait le même âge on aurait réagit pareil à un tel incident.
Cette fois c'est elle qui baissa les yeux, semblant désolé. Elle s'excusa mais je lui dis que ce n'était pas grave et elle me sourit. Nous avions assez parlé, il était grand temps de retourner travailler. Ainsi, toute la matinée nous avons continuer de travailler. Et vint l'heure du déjeuner.
Je pris une pause à cette occasion, laissant un moment mes camarades seuls. Je partis en direction de la "cantine" si on peut bien appeler ça comme ça. En fait c'est plus quelque chose qui ressemble à plusieurs marmites qui cuisent au dessus de feux de camps et de longues files de personnes qui attendent leur ration. Je pris donc part dans une de ces files et attendis que mon tour vienne.
Une fois mon bol en main il ne fallut pas beaucoup de temps pour avaler tout son contenu. C'était à ma grande surprise vraiment bon, il faut croire que les meilleurs cuisiniers s'occupent de la cantine. En tout cas un bon repas y'a que ça de vrai, et puis ça vous motive un homme. Enfin moi c'était le cas. Mon repas bien avalé je repris la route vers mon chantier en rêvassant.
Soudain je percutai quelqu'un ce qui irrémédiablement entraîna une chute de ma part. Je venais d’atterrir en plein sur mon nez. Cette saleté de douleur me fis me roulé au sol tel un ver de terre affolé. Excusez moi de l'expression mais c'était vraiment ça... Je fini par m’asseoir, la main sur le nez, en regardant la personne que je venais de bousculer.
- Désolé de vous avoir foncé dedans. Vous n'avez rien au moins ?
Sujet: Planches par planches, briques par briques 
Lun 11 Juil - 15:08