Avant de poser ma main sur la poignée de cette porte, je soupirais d’une façon peu discrète. Encore une fois, je me retrouvais là, dernièrement elle faisait souvent appelle à moi, sans était presque lassant, je devrais peut-être penser à démissionner de ma vie de ninja un jour ou l’autre, enfin quand j’aurais des économies car je peux difficilement vivre sans travailler, et la voie du shinobi semble être la seule qui me soit adapté.

Les quelques secondes d’hésitations passées, j’enclenchais le mécanisme de la poignée afin d’ouvrir la porte d’un mouvement lent, Godaime-sama était là, comme toujours assis sur son bureau en train de travailler, je m’approchais d’elle calmement. Elle me remarqua, leva la tête, puis me parla. La Mizukage m’expliquait que j’étais là afin de remplir une mission d’urgence. La mission n’allait pas me plaire, mais je n’avais pas le choix car j’étais l’un des seuls ninja disponible. Ce n’était pas la peine de râler, je risquais de perdre juste du temps.

Sans ouvrir la bouche, je sortais du bureau, calmement. La mission qu’on venait de me confier consisté à me rende immédiatement à la plage de Kiri pour retrouver un étudiant ninja qui a décidé de faire l’école buissonnière, rien de bien alléchant, mais j’aurais un peu d’oseille pour me nourrir. Une dizaine de minutes après mon départ je me retrouvais sur la plage.

* Maintenant faut que j’arrive à trouver ce gamin. Cette mission est vraiment à chier.*


Lorsqu’on entend parler d’une plage, les gens s’imaginent immédiatement un endroit avec du sable, des cocotiers, un lieu de détente et de plaisir accompagné d’un grand soleil jaune en guise de lumière, sauf que la plage de Kiri ce n’est pas vraiment ça. Pour commencer, il ne faut pas oublier qu’elle se trouve au village de la Brume, donc elle recouverte le plus souvent, comme le reste de Kiri, d’une brume assez opaque. Il y a du sable, mais aussi des rochers, on ne parlera pas des cocotiers, mais plutôt d’algue, enfin pour faire simple rien de bien touristique, c’est plus un lieu d’entrainement pour les jutsu suiton en quelques mots. L’une des particularités de la plage de Kiri, c’est qu’elle est assez vaste. Faisant plusieurs kilomètres de longueur, entouré d’énormes rochers très aiguisé retrouver ce gamin ici n’allait pas être évident, vraiment pas. J’ignorais par où je pourrais commencer à chercher, il fallait que je trouve une piste, mais comment faire ? Et où la trouver ? Je m’engageais alors sur la plage à la recherche de quelqu’un ou quelque chose pouvant m’aider. A se demander pourquoi ce gamin était venu se cacher ici, c’était loin d’être un lieu de plaisir et de divertissement, encore un étrange gamin à tous les coups.

Plusieurs minutes passèrent sans que je ne trouve rien. Pas la moindre trace de ce foutu gamin, c’était désespérant. Le vent poussait délicatement le grain de sable se frottant sur mes pieds, en remarquant ceci, je baissais les yeux pour comprendre une chose. C’est pas que le gamin n’avait pas laissé de trace, mais plutôt qu’elle s’était effacé. Comment faire dans ses conditions. Je continuais ma marche avant de croiser une dame, plutôt vieille. J’allumais alors une cigarette avant de m’adresser à elle.

- Vous n’auriez pas vu passer un gamin d’une dizaine d’année il y a quelques minutes de là ?


Elle semblait perplexe, je le voyais à sa tête, c’était vraiment le genre de dame a toujours hésiter avant de parler, par peur de dire de fausse vérité sans doute. Les secondes passèrent, et rien ne sortait de sa bouche, à peine le murmure d’une respiration détérioré par l’âge. Ceci en était plus qu’agaçant, je n’avais pas que ça à faire attendre qu’une vieille dame daigne se souvenir de ce qu’il s’était passé il y a seulement dix minutes. D’un coup, elle ouvra enfin la bouche. Très lentement et avec de problème pour parler elle m’expliqua que en effet, un jeune garçon était passé il y a une dizaine de minutes, il courait en direction de l’ouest d’un air affolé, elle ignorait où il était maintenant. Je la remerciais vite fait avant de partir.

Maintenant j’avais une trace, le puzzle de cette fugue commençait à se reconstruire, je pouvais y aller. En allant le plus vite possible, je partais dans la direction que la vieille m’avait indiquée. Le vent s’arrêta alors, laissant très vite apparaitre les traces des pieds du fugueur, j’avais une piste sérieuse, je la suivais donc.

Je le voyais maintenant, il était dix ou quinze mètres devant moi, courant le plus vite qu’il pouvait, pourquoi fuyait-il avec autant d’ardeur l’académie ? Je n’en savais fichtrement rien, mais bientôt je l’aurais rattrapé. Je jetais ma clope à la mer, ce doux poison détruisant mes poumons à petit feu partait maintenant polluer l’océan. D’un bond je sautais devant lui, je dégainais mon épée pour lui mettre sous le cou de façon à lui faire peur et le paralyser de peur. Je sortais une deuxième cigarette et l’allumais.

- Gamin, tu vas toute suite retourner à ton école. Ce n’est pas un choix, c’est une fatalité. La mort ou l’école fait-on choix et vite !


Il était bleu de peur, sans prendre le temps de réellement réfléchir à la question il décida qu’il devait retourner à l’école. Je le ramenais donc dans son école, pour être sûr de réussir ma mission je n’avais pas le laisser partir seul, il aurait pu décider de refaire une fugue, mais si vu la peur que je lui avais fait il n’était pas prêt de recommencer.

Une fois de retour à l’académie ninja, le gamin se fit crier dessus comme il faut par son maitre, mais pour l’enfant, la leçon était comprisse ne pas fuguer sinon on risque la mort, même si je ne l’aurais pas tué, je ne suis pas un assassin avec les gens de mon village.